mardi 22 avril 2008

La Femme

Pour ceux qui n'ont plus leurs yeux de vingt ans. Et surtout parce que je n'ai pas réussit à agrandir suffisamment le dernier post, voici le texte original.


LE BAISER SOUS L'AISSELLE

Plonger, quand ton aisselle est en sueur, ma bouche
Sous ton bras tiède et mou, dans les poils bruns et fins
Et là, gaver à pleine dents toutes mes faims
Du beau corps savoureux sur qui mon corps se couche.

Ah ! le rêve réalisé ! - Ma langue est là,
Dardée à la naissance odorante des touffes
Et ma bouche à baiser pleurant que tu l'étouffes
Lisse aux lèvres les poils que la langue emmêla.

De longs frissonnements te courent, ô peureuse !
Sous la caresse ta haute aisselle se creuse
Et tremble ta mamelle où j'ai les doigts crispés,

Quand je puise, abrité par ton bras, ô clémente !
Dans la coupe de peau nubile aux bords jaspés
Où l'âcre vin de la chair en chaleur fermente. 

Pierre Louÿs, le 26 mars 1891

" La femme " selon Pierre Louÿs

Pour la suite et pour les plus de 18 ans c'est par .